Tout d’abord, il s’agit d’un écrit de l’année dernière, notre asso n’existait pas encore donc il est ici question de l’asso Irunblack dont nous sommes des membres actifs depuis deux ans!
Il s’agit d’un « coup de gueule » et les pratiques dont il est question et bien d’autres encore sont réelles et rencontrées au cours de ces derniers mois!
Je voulais vous proposer un débat autour de la question du productivisme et de la marchandisation de nos compagnons à quatre jambes et de leurs conséquences mais cela vaudra également sur d’autres posts pour les équidés mais aussi toutes les autres espèces, mais il y a tellement de choses à dire dans tellement de domaine qu’il faut bien commencer non?
Une triste réalité: Hommage et colère!!
Je voulais rendre un hommage à Reine, Jarrive, Patine et bien d’autres des si gentils loulous passés par l’association mais que nous n’avons pu sauver et ce malgré tous nos efforts!
Non qu’ils aient été trop malades pour survivre, ou trop méchants et dangereux pour être adoptés, non eux, leur seul vrai défaut aura été d’être aux mauvais endroits, aux mauvais moments avec les mauvaises personnes!!
Ils ont été victimes d’êtres sans scrupules, de certains propriétaires, clubs, bouchers et entraineurs qui ont spéculé sur des vies et entretenus des trafics insoutenables au nom du profit! Ces individus confondent trop souvent êtres vivants et marchandises et traitent ces animaux comme s’il s’agissait de vulgaires objets, n‘hésitant pas à leur faire subir les mêmes traitements!
Je voulais dénoncer l’attitude tellement indigne et inacceptable de ces personnes et de ces systèmes sous-marins qui consistent à revendre cher et par lots en Espagne (entre autres) des chevaux (des poulains même) exclus de la consommation humaine en France (différence de législations), ou encore à laisser des chevaux pas « en état » en transit dans une association pour les récupérer plus gras donc plus intéressants pour la viande (confusion entre association de sauvetage d’équidés et centre d’engraissage)!
Que dire également des entraineurs qui laissent des chevaux des mois durant à l’association omettant de remettre les papiers mais se souvenant d’encaisser les pensions très élevées de propriétaires ignorants?
Des primes de retrait d’élevage qui servent d’enrichissement aux propriétaires mais qui condamnent de toute façon la jument parfois même avant le délais légal d’un an (arrangements illicites avec les bouchers)?
Des chevaux qui possèdent deux puces d’identification pour être revendus à l’étranger ou ont été déclarés morts peut-être pour des primes d’assurances?
Ce marché noir, ces pratiques illégales ou immorales et bien d’autres sont le lot quotidien de nos compagnons à quatre jambes et des associations qui combattent pour leur survie!
Le chantage affectif est tel que les associations pour sauver des chevaux sont amenées à les racheter bien plus cher que le court réel de la viande, ont des difficultés ensuite à les faire adopter et sont accusées de faire du bénéfice!
Les clubs qui après des années de bons et loyaux services de leur « outil de travail », après des heures à se faire casser le dos par des assiettes pas encore compétentes, la bouche par des mors sollicités tout le temps et si durement, la figure si le travail demandé n’est pas effectué, cravaché ou éperonné juste parfois par fierté déplacée, par ces heures passées seul dans un box de 9 m2, aux membres meurtris par des sauts inadaptés et au moral miné par tant de mépris de leur bien-être, pour se voir offrir une belle retraite dans le couloir de la mort!!
A plus petite échelle mais avec de graves conséquences pour les chevaux, il y a les adoptants qui ne règlent pas du tout ou en totalité (pour diverses raisons) leur participation à l’adoption et disparaissent avec le cheval sans laisser d’adresse! Ces pratiques sont loin d’être anecdotiques et mettent directement en péril la vie de l’association et des chevaux qu’elle n’a ,de fait, plus les moyens d‘assurer leur sauvetage!
Bien entendu et heureusement la plupart des gens sont honnêtes et font correctement leur métier mais ça n’enlève rien à la culpabilité des autres. Le but de ma démarche n’est pas de salir des professionnels compétents mais de dénoncer des réalités!!
Nous sommes tous responsables à notre échelle des injustices de notre monde et des moyens que nous engageons pour lutter pour la vie, le respect et la "bientraitance" , c’est pourquoi aujourd’hui, j’ai décidé de communiquer autour de ces pratiques! Parce que se taire c’est cautionner, même si certains gardent le silence avant tout pour protéger!!
je tiens juste à signaler que nous sommes, nous les humains les responsables de la production en masse de chevaux afin de créer le modèle parfait qui gagnera des compèt pour notre seul et unique plaisir, aura la bonne couleur, la bonne forme...
Dès lors, le problème de ces 30 000 chevaux qui abandonnés et qui meurent de faim (NB : aux Etats Unis après interdiction de l'hippophagie) est directement de notre responsabilité, non lié à la question de l'hippophagie mais bien de notre surproduction en vue de notre surconsommation!!!
Pourquoi en france par ex, environ 10 000 trotteurs naissent chaque année contre 8 000 qui sont abattus pour leur viande dans des conditions absolument inacceptables et après avoir été cassés et maltraités par des propriétaires et des entraineurs seulement motivés par l'appât du gain?
Que dire également des chevaux dits « lourds » qui soit disant pour leur préservation sont aujourd’hui produits uniquement pour leur viande?
Des gentils poneys de propriétaires ou de club, d’ânes qui quand ils ne plaisent plus ou ne servent plus finissent en saucisson ou en meuble?
Alors je le répète le problème n'est pas de favoriser l'hippophagie pour sauver des chevaux d'un destin bien pire mais bien de travailler sur notre égoïsme et notre cupidité qui semblent non seulement ne pas avoir de frontières mais pas de limites non plus!!!
Et enfin d'arrêter de créer des "produits" (nom donné habituellement au poulins et que je trouve très évocateur de la mentalité générale) destinés à satisfaire toutes nos envies quitte à s'en débarasser ensuite sans ménagements, à quand une reconnaissance de tous les animaux comme des êtres sensibles et non du bétail ou des biens meubles, dont nous sommes autorisés à disposer comme bon nous semble?
Bref à quand un monde où seul l'homme à tous les droits, tous les pouvoirs même celui de détruire ses congénères?